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Intervention de Gérard Hamel

Réunion du 8 septembre 2010 à 15h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Hamel :

Madame la secrétaire d'État, si la politique de la ville ne résout pas tous les problèmes et si elle nécessite en permanence des moyens, ainsi qu'une détermination de tous les instants, vous en avez dressé un premier bilan très positif. Les premières statistiques montrent que, dans les quartiers dits sensibles, les résultats sont encourageants.

En tant que président de l'ANRU, je vais évoquer plus précisément le cas des quartiers ayant bénéficié du programme de rénovation urbaine. C'est dans ces quartiers qu'on a constaté la plus forte baisse du nombre de faits délictueux constatée entre 2008 et 2009. Je ne citerai qu'Angers, Toulouse, Valenciennes, Grigny, Meaux, Clermont-Ferrand. A contrario, les dix quartiers qui ont connu la plus forte dégradation en matière de délinquance étaient pratiquement tous à l'écart de cette dynamique.

Autre exemple : à la suite de la rénovation urbaine, une baisse importante du taux de chômage a été enregistrée dans les quartiers de certaines villes, comme Trélazé, où ce taux est tombé de 28 % à 13 %, ou encore comme Meaux.

C'est ainsi que des quartiers qui faisaient peur, où personne ne voulait s'installer, sont redevenus fréquentables, voire recherchés, ne serait-ce que parce que les écoles y ont été refaites à neuf. Ainsi à Angers, à Belfort, à Lyon, à Grenoble, à Bordeaux, à Dreux, à Nantes, à Châteauroux, à Val-de-Reuil, au Havre.

On le voit : la rénovation urbaine, un des éléments de la politique de la ville, commence à produire ses effets. Néanmoins, beaucoup reste à faire, et il faut maintenant pérenniser les investissements réalisés dans ces quartiers, en les accompagnant d'une véritable gestion de proximité, au travers d'un programme complet qui prenne en compte les nouvelles manières de vivre des populations.

Si, quelles que soient leurs positions politiques, les élus que je rencontre régulièrement manifestent leur satisfaction, le plus important à mes yeux est la satisfaction des habitants eux-mêmes, qui ont vu leurs conditions de vie considérablement améliorées, même si l'emploi demeure un des problèmes prioritaires dans ces quartiers.

En septembre 2009, j'ai présenté au Premier ministre un rapport sur l'évolution de la géographie prioritaire de la politique de la ville. Dans le cadre du Conseil national des villes, le Premier ministre a annoncé une expérimentation dans cinquante villes. Madame la secrétaire d'État, sur quels critères celles-ci seront-elles choisies ? Le Parlement sera-t-il saisi avant 2011 d'un projet de loi autorisant cette expérimentation ?

En outre, avez-vous des éléments plus précis à nous fournir sur les modalités de sortie des zones franches urbaines ?

Enfin, si nous avons noté qu'il ne se poserait pas de problème particulier de financement en 2011, tout reste à discuter pour les années suivantes. Dans la mesure où la demande des élus se fait de plus en plus forte en faveur d'une poursuite de ces opérations dans les quartiers, peut-on envisager un PNRU 2 que, je le sais, vous appelez vous aussi de vos voeux ?

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