…extrêmement opaque. Il suffit de faire varier la valeur du point pour que les pensions baissent du jour au lendemain de 30, 40, 50 ou même 60 %, ce qui n'est pas acceptable si l'on veut garantir un niveau de vie décent.
Cela dit, je suis étonnée que l'intérêt de certains de nos collègues pour le système par comptes notionnels tel qu'il a été mis en oeuvre en Suède et tel qu'il pourrait l'être chez nous, avec d'autres critères et d'autres principes, ne les amène pas à examiner avec plus d'attention et d'intérêt les propositions du Parti socialiste. Le grand avantage des comptes notionnels, en effet, c'est de laisser une marge de liberté, d'ouvrir un choix aux salariés pour la date à laquelle ils partent en retraite. C'est précisément d'offrir la possibilité d'opérer un arbitrage, sur la base d'informations régulièrement données, entre le moment où l'on souhaite partir et le niveau de la pension. Cette idée d'une retraite choisie – nous ne parlons, pas, nous, de retraite à la carte – est au coeur de notre projet. Il nous semble donc un peu incompréhensible, mes chers collègues, que vous souhaitiez aller vers un système par comptes notionnels tout en refusant de discuter des propositions que nous faisons, ce qui permettrait d'avancer dès aujourd'hui, dans le cadre du système actuel, sans attendre les dix ou quinze ans nécessaires pour la transformation totale de nos régimes.