Sauf à nous démontrer, ce qui n'a pas été le cas, qu'on atteindra grâce ce projet de réforme l'équilibre des régimes de retraites, il faudra bien en effet trouver quelque part les financements manquants – Charles de Courson l'a implicitement admis.
Autrement dit, il faudra augmenter les prélèvements obligatoires. Ils sont – nous le savons tous – élevés en France si on les rapporte au PIB. Mais en Grande-Bretagne, les cotisations retraite ne sont pas comptabilisées dans les prélèvements obligatoires, ce qui biaise évidemment les comparaisons ; en Allemagne, le PIB est beaucoup plus élevé et progresse différemment cette année. Il ne faut pas l'oublier.
Alors vous pouvez, c'est vrai, refuser ce débat. Mais il faudra qu'il ait lieu. Chers collègues, cher Pierre Méhaignerie, qui évoquez une tranche supérieure de l'impôt sur le revenu, nous nous demanderons alors si vraiment un impôt sur le patrimoine doit être remplacé par un impôt sur le travail. Je pense, quant à moi, qu'un impôt sur le patrimoine ne peut être remplacé que par un impôt sur le patrimoine – sinon, on favorisera une nouvelle fois la rente au détriment du travail. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)