Oui, monsieur le président, mais ce n'est pas facile dès lors que l'on parle d'Oradour.
Madame la garde des sceaux, vous ne pouvez pas, vous ne devez pas permettre que la loi assimile les crimes de guerre aux crimes de droit commun. Vous vous devez de rétablir l'imprescriptibilité afin de dire aux victimes, à leurs familles et à leurs amis, combien les meurtres barbares de tant d'innocentes victimes sont des actes hors du commun, inoubliables, inacceptables, impardonnables.
Nous nous devons de maintenir dans la mémoire collective toutes ces tragédies afin que, plus jamais, nous n'ayons à les revivre.
Moi en tout cas, madame la garde des sceaux, je ne peux pas oublier, j'ai le devoir de ne pas oublier et je ne veux pas oublier. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)