Quant aux députés de droite, ils se divisaient entre partisans d'une interdiction générale et défenseurs d'une interdiction limitée aux services publics.
Pourtant, j'ai milité de manière constante au sein de la mission pour que tous les points de vue soient entendus. J'ai oeuvré pour que puisse émerger, sur le fondement d'un constat partagé, un débat républicain tendant à empêcher que ne se répande la pratique du port du voile intégral, puisque tel était, en définitive, notre objectif. Nous étions plusieurs à vouloir que le Parlement soit entièrement mobilisé sur le voile intégral, afin de rassembler tout l'arc républicain. Je ne peux donc qu'être satisfait de constater que notre travail a porté ses fruits.
La dissimulation permanente du visage n'est pas un problème mineur. Telle est la conviction qui nous a animés, André Gerin et moi-même, au moment où la mission d'information conduisait ses travaux.
Ce ne sont pas les chiffres qui ont pu nous être opposés – 350 cas recensés selon les uns, 900 selon les autres, 2 000 pour d'autres encore – qui ont alors fondé mon engagement. Ce qui m'a porté, durant ces six mois d'auditions, c'est une rencontre que j'ai faite à la même époque – Jacques Myard était présent.