Monsieur le président, si vous le permettez, je défendrai également l'amendement n° 81 qui a le même objet.
Je ferai d'abord quelques constats préalables.
En premier lieu, la propriété forestière privée est atomisée : la forêt française est divisée en un très grand nombre de toutes petites propriétés, ce qui rend son exploitation difficile. En deuxième lieu, seule la moitié de la biomasse produite est réellement exploitée, l'autre moitié étant perdue. Et il y a bien évidemment entre ces deux premiers constats un rapport de cause à effet. En troisième lieu, un obstacle majeur s'oppose au développement d'une filière industrielle du bois : l'impossibilité de garantir l'approvisionnement des entrepreneurs potentiellement candidats à l'investissement industriel. En l'absence de garanties, les dossiers n'avancent pas : c'est un véritable cercle vicieux.
Dans ce contexte, nous souhaitons généraliser les comités régionaux d'orientation bois-forêt dont plusieurs régions se sont dotées spontanément et avec succès afin d'améliorer la performance de la filière bois.