Je voudrais m'adresser à ceux qui, parmi vous, ont été par le passé des responsables du syndicalisme agricole majoritaire. Je sais qu'il y en a un certain nombre et je les respecte, parce qu'ils ont joué un rôle important au service du monde agricole. Je dirais même qu'ils ont grandi et se sont épanouis au sein de l'organisation syndicale. Je mesure donc la difficulté que représente sans doute pour eux la perspective de franchir un tel cap. Pourtant, au regard des évolutions, cela s'impose. Peut-être pensez-vous, mes chers collègues, même sans avoir de comptes à rendre, manifester un attachement particulier à une forme de tradition syndicale de notre pays. Mais il faut dépasser cette étape. Imaginons quel progrès ce serait de faire entrer, par un vote largement majoritaire, le pluralisme au sein des interprofessions, comme il devrait y exister depuis déjà longtemps. Tout le monde en serait grandi. D'ailleurs, le résultat de notre vote sera regardé de près.
Plusieurs d'entre vous, j'y insiste, ont grandi dans une organisation syndicale. C'est d'ailleurs sans doute grâce à elle que vous êtes ici, comme moi d'ailleurs, et beaucoup d'autres. Eh bien, je crois qu'aujourd'hui cela vous grandirait encore plus d'essayer de mettre un terme au réflexe que vous avez et qui, à mon avis, est dépassé.