Le monde syndical agricole s'est divisé et il faut comprendre les frustrations de ceux qui représentent en vérité les deux tiers des agriculteurs votants, mais qui ne sont pas représentés dans les interprofessions.
J'appelle par ailleurs votre attention sur ce que vient de nous dire M. Chassaigne. Ne vous faites aucune illusion, mes chers collègues : si vous ne créez pas dans les interprofessions un espace démocratique où des syndicats reconnus pourront s'exprimer et avoir leur place, d'autres formes d'expression verront le jour. Nous en avons eu l'exemple avec l'apparition de l'APLI il y a quelques mois.
Vous connaissez les difficultés que traverse le monde agricole. Vous savez dans quelle désespérance se trouvent les agriculteurs. Il est dangereux – je dis bien dangereux – de ne pas permettre une expression pluraliste. Il faut que nous fassions collectivement un pas en avant si nous voulons rendre service à l'agriculture française. Si vous vous accrochez à une position dépassée et passéiste, qui date de quarante ou cinquante ans, c'est un mauvais service que vous lui rendrez. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)