Peut-être, mais, à cette heure avancée, on a bien le droit de s'accorder de petits plaisirs.
Cette région comporte deux départements, dont un seul a un littoral : je suppose que le comité départemental et le comité régional ne feront qu'un. Une partie du produit de la taxe ira donc au comité national. Comment l'argent sera-t-il redistribué ? J'ai le sentiment que cette ressource va abonder un certain niveau et que, au bout du bout, avec les incertitudes qui pèsent sur l'avenir de la pêche, nous allons vers la suppression des petites unités et le regroupement en de plus grandes entités. C'est toute la pêche, sous la forme que nous lui connaissons dans notre pays, qui en pâtira.
Je ne retrouve pas dans ces amendements les préoccupations que m'ont confiées les pêcheurs que j'ai rencontrés en Haute-Normandie, mais peut-être la situation est-elle différente dans d'autres régions. Cette organisation fait disparaître les comités locaux : ceux-ci ont beau être organisateurs, ils ne seraient plus destinataires de la manne éventuelle, alors même qu'elle risque de perturber, voire de détruire, une grande partie de leur activité.
Pour ne pas allonger mon propos, je vous renvoie à l'émission qu'a diffusée France 3 la semaine dernière, où il était beaucoup question de la baie de Seine. À tout ce qui a été dit sur la pêche en baie de Seine, aux conséquences de rejets inquiétants, vous voulez ajouter les problèmes de l'éolien offshore : ce mélange ne peut-être qu'inquiétant pour nos pêcheurs.
(Les sous-amendements identiques nos 1386 et 1387 sont adoptés.)