Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le projet de loi s'inscrit dans un contexte de crise pour notre pêche, laquelle, depuis quelques décennies, a perdu la moitié de ses bateaux, de ses marins et de son tonnage de production. Elle évolue sans liberté d'entreprendre, totalement encadrée par des taux autorisés de capture décidés par l'Union européenne.
La France, avec 5 000 kilomètres de côtes, possède le plus grand littoral de l'Union européenne. Elle a vocation à rester une puissance maritime. Notre pays possède 7 389 navires, dont près de 5 000 en métropole, navires souvent construits avant 1980. Leurs équipages sont composés de plus de 24 000 marins, et le tonnage débarqué approche les 570 000 tonnes, auxquelles s'ajoutent près de 300 000 tonnes de l'aquaculture, 193 000 tonnes de production conchylicole, avec une mortalité considérable dans l'ostréiculture.
Le texte ne prétend pas avoir l'ambition de la loi d'orientation de la pêche de 1997, porteuse d'espoirs malheureusement restés sans lendemain.