Il est plus que jamais nécessaire que tous les professionnels travaillent ensemble et confrontent leurs points de vue, dans un esprit de responsabilité. C'est à eux de prendre librement cette décision.
Mesdames et messieurs les députés, la loi de modernisation confirme notre volonté de donner des perspectives de long terme à l'agriculture et à la pêche françaises.
Le long terme, c'est d'abord la préservation de l'outil de travail : la terre agricole. Nous mettrons donc en place une commission départementale qui se prononcera sur tous les documents d'urbanisme. Nous créerons un observatoire de la consommation des terres agricoles. Nous taxerons la spéculation sur les terres agricoles, dès que le produit de la vente sera dix fois supérieur à son prix d'achat. Le produit de cette taxe sera versé aux jeunes agriculteurs, car le long terme, c'est aussi le maintien d'une politique d'installation forte et cohérente sur tout le territoire.
Le défi actuel est de concilier respect de l'environnement et compétitivité économique de notre agriculture. Les deux objectifs ne sont pas contradictoires, mais étroitement complémentaires.
(M. Marc Le Fur remplace M. Bernard Accoyer au fauteuil de la présidence.)