J'associe à ces remerciements Christian Patria et Christian Jacob pour leurs avis précieux.
Votre présence témoigne aussi d'une prise de conscience : l'agriculture et la pêche, que nous considérions comme des atouts immuables de notre économie et de nos territoires, sont désormais menacées : menacées par la concurrence de nouvelles puissances agricoles en Europe et ailleurs ; menacées par la volatilité des prix et des cours ; menacées par les défauts de la régulation agricole mondiale, ou plus exactement par son absence ; menacées par un effondrement des revenus qui a frappé toutes les exploitations, toutes les filières, toutes les familles de paysans et de pêcheurs au cours de l'année 2009 ; menacées par la lenteur des institutions européennes, qui ont mis trois mois avant d'intervenir en réponse à la crise du lait ; mais menacées aussi, reconnaissons-le, par les retards que nous avons pris dans notre adaptation à la réalité agricole mondiale,…