Au cours de la discussion des précédents amendements, certaines demandes du groupe socialiste m'ont paru témoigner d'une conception peut-être restrictive des violences faites aux femmes. En tant que membre de la délégation française à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, je puis attester que le sujet a été largement débattu au sein de cette institution sous l'angle du respect des droits de l'homme et je tenais à féliciter Mme la secrétaire d'État : la France n'est pas en retard dans ce domaine, loin de là. Mais on aurait tort de se concentrer sur les seules violences physiques faites aux femmes : il faut aller bien plus loin. Les formes de violence sont multiples : les mariages « gris » en font partie. Il arrive que des femmes en situation régulière soient victimes de violences commises par des hommes en situation irrégulière. Or dans l'amendement déposé sur cet article 5 ne traite que du seul cas des femmes en situation irrégulière.
Monsieur le rapporteur, je suis bien consciente du travail que vous avez réalisé ; mais face à ces violences psychologiques inhérentes aux mariages gris, nous ne devons pas nous arrêter de légiférer aujourd'hui. Comme vous l'avez dit, il faut aller au-delà, et nous le ferons. Madame la secrétaire d'État, j'ai conscience que ce n'est qu'un début, mais il est prometteur. La France sera au premier rang pour défendre les droits de la femme et lutter contre les violences dont sont victimes les femmes.