Monsieur le ministre, vous vous êtes à plusieurs reprises référé à des sondages ou à des statistiques mais vous avez malheureusement tendance à détourner les questions, voire les réponses. Il est faux de prétendre qu'une majorité de Français ou de militants du parti socialiste seraient favorables à la suppression des allocations familiales. En revanche, il serait juste d'affirmer que cette majorité de Français ou de militants du parti socialiste souhaite que des mesures soient prises pour lutter contre l'absentéisme scolaire. C'est ce que nous faisons.
Vous avez beau, sans doute pour cacher l'idéologie qui fonde ce texte, prétendre que nous sommes opposés à la lutte contre l'absentéisme scolaire ; il demeure que ce problème nous soucie tout autant que vous. Nous faisons des propositions au niveau de nos territoires, nous agissons nous aussi, mais cet amendement est une erreur. Vous touchez le fond avec cet amendement de la honte ! (Vives protestations sur les bancs du groupe UMP.)
Oui, j'assume mes propos car, à présent, les conseils d'école devront désigner publiquement les enfants qui seront absents et leurs familles ! Quelle mesure rétrograde ! Le pire serait que vous nous demandiez de mettre ces parents sur la place publique pour les stigmatiser encore un peu plus en tant que mauvais parents ! (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)