Je suis défavorable à cet amendement, malgré le procédé pernicieux dont a usé Mme Vautrin en citant Châlons-en-Champagne. (Sourires.)
Madame la députée, je comprends bien vos interrogations sur la sémantique, mais je vais vous expliquer le problème que pose cet amendement. Je vois bien ce que sont un centre ville ou un centre de quartier dans des villes comme Châlons ou comme Reims – je prends votre ville tout à fait au hasard, nous sommes entre Marnais. (Sourires.)
J'avoue que je le vois beaucoup moins quand il s'agit d'une grande métropole. À Paris, à Bordeaux, à Lyon, à Marseille, où est le centre ville ? Il y a évidemment une multitude de pôles de centralité. Ce que nous appelons centralité dans le domaine de l'urbanisme, ce sont des pôles qui réunissent une densité de population importante, des services importants et concentrés – transports en commun par exemple –, une multitude de fonctions.
Prenons un exemple précis. À Reims, il y a aujourd'hui autour de la gare un développement urbain très important ; il y a un pôle multifonctionnel : transports en commun, logements, etc. Pour autant, je ne crois pas que l'on puisse parler de « quartier » ; ce n'est pas un quartier, mais ce n'est pas tout à fait le centre ville non plus. Dans une ville importante comme Reims, il y a une multitude de pôles de centralité : ce n'est pas tout à fait la même chose qu'un centre ville ou qu'un centre de quartier.
Au fond, nous souhaitons la même chose ; et il me semble que la notion de « zones de centralité » est celle qui correspond le mieux à ce que nous souhaitons définir. En droit de l'urbanisme, ce terme revêt une signification différente de « centre ville » ou de « centre de quartier », qui sont me semble-t-il des notions trop restrictives.