Il convient de distinguer la question du transport des autres facteurs. Il est fort possible que le bilan carbone de la viande issue de boeufs élevés presque à l'état sauvage dans la pampa argentine soit meilleur que celui de la viande limousine, mais prétendre que le transport de cette viande vers l'Europe serait sans impact sur l'environnement n'est pas admissible. Nous devons donc à la fois améliorer nos propres pratiques et supprimer les transports de produits alimentaires sur longues distances. Mais de cela, les marchands ne veulent pas entendre parler, non plus que les libéraux qui, quand le Président de la République française propose une taxe carbone aux frontières de l'Union, se récrient en choeur, M. Barroso le premier.