Ce débat me conduit à quelques observations qui me semblent de bon sens. En premier lieu, il faut distinguer les lieux de restauration où l'on se rend par goût de la restauration proposée aux enfants des établissements d'enseignement, aux personnes hospitalisées et aux détenus, dont aucun n'a le choix. Dans cette « clientèle » contrainte, on compte quelque six millions de jeunes pour lesquels des règles nutritionnelles doivent être définies par l'État.
Elles peuvent l'être sans que soit enfreint le principe de la libre administration des collectivités territoriales, comme d'autres règles ont été pareillement définies par l'État en matière d'hygiène ou de sécurité dans les établissements accueillant le public. La nouveauté, c'est que des règles porteront désormais aussi sur la qualité nutritionnelle des repas proposés, parce qu'il s'agit d'un enjeu collectif majeur.
La nutrition et l'approvisionnement sont des questions différentes, monsieur Brottes. En France, nous considérons qu'il n'y a pas de « bons » et de « mauvais » produits mais qu'un équilibre nutritionnel défini par des spécialistes doit être respecté. Les règles étant établies et connues, il revient ensuite à chacun de s'approvisionner comme il le juge bon.