Vous êtes dans le bricolage permanent. Voilà que vous affirmez – en dérogeant aux dispositions du code électoral – que vous allez régler le problème de la parité hommes femmes dans les instances politiques par le jeu d'une suppléance. C'est ridicule !
La question de la parité est autrement plus sérieuse et mérite que l'on y réfléchisse autrement. On ne peut pas se contenter de créer un suppléant ou une suppléante pour remplacer un conseiller territorial en cas de vacance de son siège. C'est faire preuve d'un certain mépris en pensant faire accéder de cette façon les femmes à des responsabilités politiques. Nous sommes entrés dans une période de régression absolue pour ce qui touche à la place des femmes dans l'ensemble de la société française, tant au niveau politique qu'économique. Où sont les femmes dans ces grandes sociétés qui dirigent le monde ? Quels sont les lieux de décisions où elles peuvent s'exprimer ? Que proposez-vous ? Des suppléances… C'est franchement se moquer du monde !
Mais cet amendement pose d'autres problèmes. C'est très bien, madame Martinez, d'avoir été élue avant la mise en place de ces dispositions. Cela étant, il suffit de regarder dans cet hémicycle : vous n'êtes que trois femmes cet après-midi… Et cela n'a rien de très exceptionnel : c'est la triste réalité.
Il y a une énorme différence en matière de représentation des femmes entre les conseils généraux, les conseils régionaux, les conseils municipaux. Pourquoi ? Certes, les femmes subissent toutes les discriminations possibles dans notre société. Mais il y a les modes électoraux : cela vous gêne sans doute, mais le scrutin à la proportionnelle a fait la démonstration de sa qualité…