Monsieur le Contrôleur général, j'aimerais avoir votre sentiment sur deux points que je n'ai pas trouvés dans votre rapport.
L'affectation d'un détenu dépend-elle toujours essentiellement du lieu où la peine a été prononcée, ou progresse-t-on vers une répartition entre les maisons d'arrêt en fonction de l'âge et de la personnalité des détenus ?
Qu'en est-il de la vie sociale dans les maisons d'arrêt ? Dans un métier antérieur, j'avais pu constater que l'on y reproduisait exactement les mêmes schémas qu'à l'extérieur, les forts faisant pression en permanence sur les plus faibles. Cela passe notamment par le cantinage et les petits services ; or les détenus qui reçoivent de l'argent sont souvent les plus dangereux. À ma connaissance, rien n'a été fait dans ce domaine. Il serait nécessaire que le Contrôleur général se penche sur ces pratiques.
Enfin, concernant le caractère attentatoire à la liberté qu'auraient certaines mesures de surveillance, j'attire votre attention sur le fait que, tout en ayant un regard humaniste et social sur la population carcérale, nous avons aussi à faire le nécessaire pour protéger la société.