Cet amendement participe du même esprit que le précédent. Il vise à demander au Gouvernement de remettre un rapport qui fixerait « les modalités d'application dans les départements d'outre-mer d'un dispositif de continuité territoriale équivalent à celui en vigueur en Corse depuis 1976 ».
Certes, il faut renforcer le dispositif corse, qui fut obtenu de haute lutte ; en tout état de cause, nous ne souhaitons que nous en inspirer.
Néanmoins je dois souligner que, alors que la dotation de continuité territoriale s'élève, pour l'île de beauté, à 183 millions d'euros au titre du soutien aux transports maritime et aérien, les neuf pays et territoires d'outre-mer – je ne parle donc pas des territoires australs et antarctiques – perçoivent, eux, 53 millions d'euros, pour une superficie totale de 11 millions de kilomètres carrés, une population de 5 millions d'habitants et une distance de 20 000 kilomètres entre les deux points les plus éloignés de la métropole, c'est-à-dire Wallis-et-Futuna et la Nouvelle-Calédonie. Seulement 53 millions !
L'État, désormais, centralise tout, et s'apprête à signer une convention avec l'ANT, l'Agence nationale pour l'insertion et la promotion des travailleurs d'outre-mer. Nous lui demandons, avec cet amendement, de s'engager à présenter un rapport pour rapprocher le dispositif de continuité territoriale de celui dont bénéficient nos compatriotes corses, même s'il ne s'agit pas de l'aligner sur lui. Le système doit être plus favorable aux outre-mer et mieux tenir compte de leurs spécificités, de leur immensité et de la nécessité, pour les différents territoires, de se désenclaver.