Je vais encore faire sourire mes collègues avec un amendement pratico-pratique, mais je ne mâcherai pas mes mots pour défendre cet amendement « chewing-gum ». (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Chacun de nous remarque au quotidien les trottoirs tachetés de chewing-gum devant les écoles, les gares et autres lieux rassemblant un large public, notamment les plus jeunes. On finit par ne même plus les remarquer tant ils font partie intégrante du paysage.
Mon amendement entend donc mettre en lumière la question de la lutte contre le rejet sauvage des chewing-gums. Je vois que cela peut faire sourire, mais les chiffres sont là : chaque minute, ce sont 10 000 chewing-gums qui sont mâchés en France ; beaucoup vont être jetés négligemment sur la chaussée publique. Cela représente un coût important pour les collectivités car les laveuses classiques n'ont pas assez de pression pour décoller ces gommes. Il faut employer des nettoyeurs haute-pression, performants mais coûteux pour les contribuables, les maires le savent très bien.
Cet amendement vise donc à inciter les producteurs de chewing-gums, qui font chaque année un chiffre d'affaires d'un demi-milliard d'euros en France, à travailler à la biodégradabilité de leurs gommes. C'est le moins que l'on puisse leur demander.