J'associe à mon intervention mes collègues Claude Bodin et Yanick Paternotte.
Cet amendement important porte sur ce que l'on appelle les pics de pollution. Il s'agit d'épisodes exceptionnels considérés par les médecins comme des pics de dangerosité qui se révèlent mortels pour les populations les plus fragiles : insuffisants respiratoires, jeunes enfants, personnes âgées. Il n'y a donc aucun rapport avec l'épisode du volcan irlandais. Or, aujourd'hui, que prévoit la réglementation ?
En cas de pic de pollution, selon le niveau de concentration de polluants dans l'atmosphère, le plan de protection permet de restreindre la circulation des voitures et, désormais, des deux-roues. Il prévoit également d'empêcher la circulation des poids lourds en coeur d'agglomération. Cependant, il n'y a pas un mot, ou presque, sur le transport aérien, si ce n'est pour réglementer l'usage des moteurs auxiliaires qui alimentent, à l'arrêt, les frigos des avions. Une étude d'AIRPARIF a fait apparaître qu'un avion génère au décollage autant d'oxyde d'azote que 1 700 poids lourds parcourant un kilomètre et que la pollution des plateformes aéroportuaires a augmenté entre 2000 et 2005.
Cet amendement prévoit donc qu'en cas d'épisode grave de pic de pollution, les autorités de l'aviation civile prendront les mesures nécessaires pour atténuer la pollution des avions. Le Grenelle sera ainsi l'occasion de faire passer un message fort et très attendu, à savoir la mise sur un pied d'égalité de toutes les sources de pollution.
Je tiens à préciser que, si ce texte a été déposé tardivement, c'est qu'il a été enrichi par l'expertise éclairée du ministre d'État. (Sourires. )