L'amendement n° 930 prévoit la réattribution prioritaire à leurs propriétaires des terres ayant fait l'objet d'une certification en agriculture biologique.
L'amendement n° 928 rectifié réaffirme que la priorité doit être donnée à l'installation et à la poursuite d'activité agricole en agriculture biologique.
L'amendement n° 929 vise à protéger les parcelles certifiées en agriculture biologique afin qu'elles soient prioritairement cédées, en cas de cession, à un agriculteur développant les mêmes pratiques culturales. En effet, l'obtention de la certification en agriculture biologique demande, au minimum, trois ans d'attente. Il faut donc éviter que le bénéfice de la certification se perde.
Ces amendements sont particulièrement importants car notre avenir est en jeu ainsi que celui de l'agriculture française. Si vous en doutez, je vous conseille de lire le dossier spécial : « Respecter l'environnement » de La France Agricole, l'hebdomadaire destiné aux professionnels des métiers agricoles. On peut y voir la photographie des équipements indispensables à la dispersion des produits phytosanitaires.
Ainsi équipé, on ressemble véritablement à un scaphandrier. Tous les agriculteurs, les médecins, la Mutualité sociale agricole connaissent les dangers de ces produits. Nous devons, nous aussi, en prendre conscience, car c'est non seulement l'environnement qui est en péril, mais aussi et surtout la santé des agriculteurs et de ceux qui, à longueur d'année, manipulent de tels produits.
Pendant des années, ils n'ont pas pris de précautions. Samedi dernier, par exemple, j'ai rencontré l'un de mes collègues maires ; il était enroué. Lorsque j'ai interrogé son épouse, elle m'a répondu que cela lui arrivait à chaque fois qu'il répandait ses produits sur le maïs. Pourtant, il porte un masque, m'a-t-elle précisé.