J'y arrive.
Quand on dit pôle d'enseignement grand et puissant, on pense grande agglomération. Non ! Le PRES a aussi vocation à accueillir les petites universités. J'ai dit hier à M. Juanico que Saint-Étienne avait vocation à rejoindre le PRES de Lyon.
Prenons, pour mieux comprendre, le PRES en constitution en Languedoc-Roussillon : l'université de Montpellier, l'université de Perpignan, l'université de Nîmes, les Mines d'Alès. On voit bien que le pôle de recherche et d'enseignement supérieur devient aussi un outil d'aménagement du territoire, qui permet à des petites structures universitaires de continuer à exister, en s'inscrivant dans une carte cohérente de formation, dans un projet de recherche et également dans une logique de territoire.
Quelle sera la stratégie du Gouvernement ? Il n'y aura pas de fusion forcée. Si les universités ont envie de fusionner – et on arrive à l'amendement de M. Goasguen –, si elles pensent que la taille critique est un argument très important pour améliorer leur carte de formation, si elles pensent qu'elles peuvent faire jouer des synergies en se regroupant, comme c'est le cas à Strasbourg ou à Aix-Marseille, il faut évidemment leur permettre d'entrer dans les PRES.
Je suis favorable à l'amendement n° 25 de M. Goasguen, sous réserve d'un sous-amendement n° 303 , visant à ce que le regroupement soit approuvé par décret, dès lors qu'il a une incidence financière et qu'il s'agit de créer une nouvelle offre de formation.