La référence aux seuls articles 6, 7 et 9 du projet de loi limite les missions de l'ARJEL. Jugeant cela très insuffisant, nous proposons, une fois de plus, d'élargir les missions de cette autorité de régulation des jeux en ligne. Il convient, vous le savez, de protéger nos concitoyens des méfaits de ces jeux.
Avant d'aborder ce débat, je me suis quelque peu documentée sur le poker. J'ai donc regardé des émissions permettant d'apprendre à jouer à ce jeu. Au cours de l'une d'entre elles, on demandait à un joueur émérite, un grand champion de poker français dont je tairai le nom, quelles assurances il avait de ne pas se retrouver face à des joueurs tricheurs. Il a répondu très honnêtement que, pour ne pas être victime de la triche, il avait pour principe de ne jamais jouer avec des gens qu'il ne connaissait pas. Un problème va donc se poser, s'agissant les jeux sur internet, parce que l'on ne peut pas connaître les gens avec qui on va jouer. C'est d'autant plus vrai que les personnes qui s'inscriront ne vivent pas forcément en France. Nous sommes donc le règne de l'anonymat. Comment se prémunir contre la triche, contre les mauvais joueurs et les mauvais plaisantins ? Protéger nos concitoyens contre ces méfaits devrait entrer dans le cadre des missions de l'ARJEL. Tel n'est actuellement pas le cas, monsieur le rapporteur, ce que nous déplorons.