La mobilisation du secteur bancaire se poursuivra en 2010. Au-delà, la médiation du crédit pourrait être « mise en veilleuse », d'autant que les banques ont revu leurs procédures afin d'améliorer leur diligence et leur efficacité.
En 2009, nous avons entendu les doléances des entreprises, pour lesquelles la question des délais de réponse aux demandes de crédit est essentielle : nous avons pris sur ce point des engagements très clairs. Par ailleurs, nous nous efforçons d'accompagner au mieux nos salariés sur le terrain et de former les jeunes recrues, notamment celles qui sont au contact des PME.
En période de croisière, les revenus générés par le capital permettent de compenser les pertes de crédit habituelles. Les liquidités qui servent à financer les prêts proviennent soit des dépôts – insuffisants aujourd'hui – soit des emprunts que nous contractons sur les marchés. « Bâle III » déterminera pour le futur le besoin en capital des banques et les exigences en matière de ressources sur les marchés, notamment la durée des liquidités. Il faut certes éviter que l'essentiel des prêts longs ne soit financé par des ressources à court terme – c'est ce qui a provoqué la faillite de Northern Rock. Mais les propositions de « Bâle III », si elles devaient être mises en oeuvre, conduiraient l'ensemble des établissements bancaires européens à réduire leur production de crédits et l'économie européenne s'en trouverait affectée dès le début de l'année 2011.
Pour notre part, nous souhaitons renforcer le système. Dès 2011, il y aura beaucoup plus de fonds propres sur les activités de marché ; nous assumons la rentabilité moindre qui en découlera. En revanche, sur les activités de crédit classiques, il n'y a pas de raison d'augmenter d'une manière très significative l'air bag, si je puis dire, c'est-à-dire le capital et les exigences de liquidités.