Nous avons déjà parlé de l'ARJEL à plusieurs reprises et nous vous avons proposé, par un certain nombre d'amendements, de renforcer les moyens de cette autorité et de faire en sorte que les joueurs puissent être pleinement informés à son sujet.
Je doute qu'elle puisse être opérationnelle dans les deux mois. Vous avez affirmé souhaiter que toutes les garanties soient données aux joueurs pour qu'ils ne se retrouvent pas en situation de faiblesse ou d'addiction, mais il semble bien que votre préoccupation essentielle soit de voir ce texte adopté à temps pour permettre aux joueurs de parier lors de la Coupe du Monde de football 2010. Je crois que l'ARJEL n'aura pas les moyens de se mettre en place et d'assurer un contrôle efficace dans ce bref délai.
Aurélie Filippetti et Jean-Pierre Brard ont évoqué tout à l'heure les raisons qui vous conduisent à refuser toute discussion sur ce texte, mes chers collègues de la majorité. Il en est une que je veux souligner : vous ne voulez pas que soit changée une seule virgule au texte qui a été adopté par le Sénat car, si tel était le cas, l'application de cette loi prendrait du retard, compromettant vos chances dans la course contre la montre à laquelle vous vous livrez. La mise en place de l'ARJEL va devoir s'effectuer dans un temps très court, alors qu'il s'agit d'un enjeu suffisamment important pour que nous prenions le temps du débat et de la mise en oeuvre des dispositions de la loi. Il faut, avant que la loi soit promulguée et mise en application, que l'ARJEL soit véritablement dotée de tous ses moyens de contrôle, afin de pouvoir mener de façon efficace son action de protection de l'ensemble des joueurs.