En même temps que la propagation de la maladie est encouragée, on dit aux personnes atteintes : « Rassurez-vous, lorsque vous serez malades, nous mettrons un numéro de téléphone à votre disposition pour joindre des spécialistes qui vous aideront à guérir. » Il me semble que la prévention, ce n'est pas vraiment cela : ce serait plutôt d'expliquer aux gens comment ne pas tomber malade... Seulement, depuis le début de nos débats, vous défendez le même principe qui consiste à légaliser ce qui existe pour parvenir, éventuellement, à tenter de l'encadrer a minima ultérieurement. C'est votre raisonnement, ce n'est pas le mien.
Pour ma part, je crois que ce qui est illégal doit être d'abord considéré comme tel et réprimé à ce titre. Je me souviens d'un ministre de l'intérieur qui, en 2002, faisait son fonds de commerce de la répression de tout ce qui était illégal... Or, depuis 2007, on constate que tout ce qui relève de la délinquance économique et morale a tendance à être légalisé. Avec cette méthode, on va donc régulariser un secteur de l'économie qui vit aux dépens des plus pauvres.
Par ailleurs, il paraîtrait normal que les opérateurs de jeux paient pour l'usage d'un numéro de téléphone mis à la disposition des joueurs « excessifs ou pathologiques », puisqu'ils ont provoqué l'excès de jeu et qu'ils sont responsables des maladies des joueurs.
Enfin, j'espère que ce numéro d'appel ne sera pas aux abonnés absents, comme le sont le rapporteur et le ministre depuis un moment. Si des joueurs appellent et qu'on leur facture des temps d'attente interminables, cela ne les mènera que plus sûrement à la ruine.