Nous connaissons le fonctionnement actuel des sites internet. Dès que nous sollicitons un site, nous sommes souvent assaillis, non seulement par celui que nous avons sollicité, mais par d'autres sites de même catégorie. C'est vrai des agences de voyages en ligne. Vous vous adressez à une agence de voyage en ligne et vous constatez, quelques jours plus tard, que d'autres agences de ce type vous proposent des offres. Ce ne sont pas les seuls secteurs à agir ainsi. Il se pose donc là une véritable difficulté. Nous proposons, pour notre part, d'interdire aux différents opérateurs concurrents d'échanger ou, à plus forte raison, de vendre les fichiers, sauf à ce que les gens soient assaillis par cette publicité que l'on connaît bien et qui n'aura d'autre souci que de les pousser à consommer davantage.
M. le président nous a rappelé la pédagogie de la répétition. J'en profite donc pour répéter, après l'avoir déjà évoqué hier, que, curieusement, le projet de loi relatif au crédit à la consommation, dont certains attendent avec beaucoup d'impatience l'achèvement, s'adresse, tout comme le projet dont nous discutons à cette heure, aux mêmes catégories : celles qui rencontrent le plus de difficultés. Les quelques milliards que les jeux en ligne rapporteront à quelques-uns seront encore souvent pris dans la poche de ceux qui ont peu de moyens. Cela devrait inciter chacun à la prudence face à la frénésie d'offrir une nouvelle possibilité aux gens de se ruiner encore davantage.