Cet amendement vise à insérer, après l'alinéa 4, l'alinéa suivant : « 3° bis Interdite dans les programmes d'un service de télévision qui détient tout au partie du capital d'une entreprise opérateur de jeux ou de paris en ligne ; ».
Afin d'éviter un mélange des genres préjudiciable à l'honnêteté de l'information et à la tranquillité du téléspectateur des matchs de tennis, de football, de rugby ou de basket – car l'imagination des sociétés intéressées est sans limite –, il convient d'empêcher des alliances mercantiles entre des sociétés de jeux et de paris en ligne et des groupes de médias audiovisuels, comme c'est le cas actuellement entre la société de Patrick Le Lay, EurosportBet, adossée à SPS Betting – société détenue à parité par Eurosport, filiale à 100 % du groupe TF1, lui-même composé des chaînes TF1, LCI, RMC et NT1 – et par le fonds Serendipity Investment, cofinancé par Bouygues et Artémis, holding de François Pinault. Pardonnez-moi pour la longueur de cette liste, mais je ne l'ai pas inventée : elle correspond à la triste réalité.
Les jeux en ligne vont déclencher une déferlante de publicités sur nos chaînes de télévision à compter du 1er janvier 2010. Le pactole attendu sur les marchés publicitaires associés déchaîne les ambitions et les associations les plus hétéroclites.
Il n'est pas sain qu'au nom de la diversification des activités, la rentabilité prenne le pas sur l'information et la qualité des programmes dans les sociétés de l'audiovisuel…