Cet amendement vise, non pas à jouer sur les mots, mais à essayer de préciser leur sens, au fond. Nous avons désormais, avec cet article 1er B, une belle définition de ce qu'est un jeu de hasard : « Est un jeu de hasard un jeu payant où le hasard prédomine sur l'habileté et les combinaisons de l'intelligence pour l'obtention du gain. »
Payant : oui, il s'agit bien d'un jeu payant, qui paie tout.
Le hasard prédomine : pour qui ?
Sur l'habileté et l'intelligence de qui ?
Pour l'obtention d'un gain qui profite à qui ?
Je remercie M. Censi de m'avoir donné tout à l'heure la nostalgie des temps passés, mais je n'ai pas l'impression de passer un oral quelconque en posant ces questions, qui sont élémentaires. Qui perd, qui gagne ?
Qui perd ? En moyenne, dans un jeu organisé, plutôt le parieur. Qui gagne ? Celui qui organise les paris.
Qui perd aujourd'hui ? Toujours le parieur ! Qui gagnait autrefois ? La collectivité ! Qui gagnera demain ? Un peu la collectivité, de moins en moins, et, de plus en plus, des sociétés privées, dont l'objectif n'est pas d'organiser des jeux, dans un esprit ludique, mais de réaliser des bénéfices.