Vous rejoignez, sur ce point, Nicolas Perruchot, et c'est évidemment un sujet sur lequel il y a un consensus, ce dont témoigne l'accord qui a été trouvé en commission des finances.
Enfin, monsieur Hutin, vous avez indiqué le risque de voir le blanchiment devenir incontrôlable avec l'ouverture à la concurrence, mais c'est le contraire qui est vrai : si rien n'est fait, les jeux seront définitivement incontrôlables et c'est là que réside le vrai sujet.
Il y a donc, au fond, une alternative bien nette : est-ce que, oui ou non, nous fixons des règles ? Autrement dit, est-ce que l'on essaye de prendre ce texte en otage, comme en témoignent les arguments que vous avez développés, ou bien est-ce que l'on choisi de regarder objectivement la réalité ? Or cette réalité, c'est que, avant même la Coupe du monde de football, la situation est difficile à gérer. Il est déjà très difficile de tracer les opérations. Les magistrats font évoluer la jurisprudence, mais si le présent texte n'entre pas rapidement en application, une bonne partie de leurs observations deviendraient caduques. Nous sommes donc dans l'obligation, que cela vous plaise ou non, d'avancer sur ce chemin, conformément à l'esprit dans lequel M. le rapporteur a fait avancer ce texte et à la manière dont le Sénat l'a précédemment modelé. Pour ces raisons, nous souhaitons effectivement aboutir à un vote conforme. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)