Cela a pu vous arriver parfois, par le passé. (Sourires.) Il a pu vous arriver d'avoir une lecture monopolistique de l'économie administrée, dans les années 70 ou 80, peut-être même êtes-vous encore dans cet élan.
Pour résumer la situation, soit on favorise le développement des monopoles, et on prend un risque au regard de l'application des directives, soit on favorise la liberté du renard dans le poulailler. Cela me semble être la définition de l'application actuelle des jeux en ligne sur internet : le plus fort, celui qui fait le plus de publicité atteint les plus démunis, les plus faibles, les plus fragiles. En tout cas, si l'on ne fait rien, nous renforcerons la situation monopolistique pour les deux grands et cela fera l'objet d'une condamnation. Imaginer que le système ne va pas se développer est une pure illusion, en effet. D'autant que, et c'est la raison de ce rendez-vous obligatoire, la Coupe du monde va donner une amplification significative à un phénomène déjà important sur internet.
Pour cette seule raison, monsieur Chassaigne, et même si cela peut vous faire mal d'imaginer que le monopole n'est plus en l'état, nous ne pouvons pas considérer que nous ne devons pas avancer sur ce sujet. Cela a été fait en première lecture. J'observe d'ailleurs que le climat était alors plus apaisé. Je comprends parfaitement que, dans les petites foulées du lendemain des élections régionales, vous souhaitiez aller un peu plus vite…