Monsieur le président, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur, mesdames, messieurs les députés, je me félicite comme vous que le ton soit plus aimable que tout à l'heure. Je crois qu'il faut en finir avec le jeu du c'est celui qui le dit qui y est. Les « tu as dit que j'étais un voyou » et autre « toi-même, tu étais au Fouquet's » n'ont pas de sens. Il faut en revenir à l'esprit du texte et à son application. Vous avez tous des arguments qui peuvent être fondés et qu'il faut écouter avec respect. Et il ne faut pas perdre de vue les fondamentaux.
Monsieur Dussopt, en maintenant le monopole de La Française des jeux et du PMU, vous ne changerez en rien la situation actuelle. Comme je l'avais souligné dans mon propos introductif, on ne peut pas dire que celle-ci est immorale, que les mineurs ne sont pas protégés, que l'addiction et le blanchiment d'argent sont favorisés, et prétendre, sans l'examiner objectivement et en dehors de toute passion politique, que ce texte va renforcer cet état de fait. Ce projet prévoit au contraire un cadre légal avec la capacité pour les tribunaux d'agir et, pour la nouvelle autorité de régulation, de se doter des moyens humains, financiers et techniques. Je veillerai personnellement, et très rapidement, à ce que les sites illégaux soient dénoncés, sanctionnés et, éventuellement, condamnés. C'est par l'efficacité de l'exemplarité de la détermination de l'État, par la voix de l'autorité de régulation et de l'agence, que nous atteindrons notre objectif de moraliser l'organisation.
Monsieur Chassaigne, vous avez eu une interprétation peut-être un peu excessive de l'évolution.