Le groupe du Nouveau Centre ne votera pas la motion de renvoi en commission. J'ai écouté avec attention notre collègue Valérye Fourneyron. Dans la première partie de son intervention, elle a voulu souligner, par une anecdote à propos du site Zeturf, avec quelle facilité on pouvait parier en ligne en toute illégalité. Mais ce fait même devrait la conduire à reconnaître la nécessité de légiférer : il y a déjà des millions de Français qui jouent hors de tout cadre légal.
S'agissant de l'addiction, Mme Fourneyron a comparé le premier pari à la première cigarette. Soit. Mais j'ai du mal à la suivre quand elle propose d'en rester au statu quo, qui ne porte que sur les jeux « en dur », sans prendre en considération les évolutions possibles avec les jeux en ligne. N'y-t-il pas déjà addiction chez certains de ceux qui s'adonnent aux jeux « en dur » ? Si, bien sûr. N'y a-t-il pas des possibilités, pour les sociétés qui mettent des jeux en ligne, de brider certains joueurs ? Si, bien sûr. Et le texte ne propose-t-il pas des moyens de limiter les addictions ? Si, bien sûr.
Enfin, depuis la première lecture, madame Fourneyron, vous faites systématiquement référence aux supposés « amis du CAC 40 » qui seraient les grands bénéficiaires de ces jeux. Je n'ai qu'un conseil à vous donner : soyez donc plus précise quand vous attaquez ceux et celles qui défendent des intérêts privés, et dites-nous exactement à qui vous faites allusion. Je vous le dis du fond du coeur : j'en ai assez de ces remarques qui ne reposent sur rien et qui ne font avancer ni nos travaux nir la cause du sport en France.