C'est toute une vision du sport que nous remettons en cause.
Il en ressort une double nécessité. La première est de contrôler très strictement les types de paris autorisés. La seule garantie – et encore ! – serait de s'en tenir aux paris sur le résultat final. Las, le projet de loi ouvre la possibilité de parier sur des phases de jeux, qui peuvent être truquées plus facilement. Seconde condition : déterminer précisément les types de compétitions qui peuvent faire l'objet de paris.
J'en viens au financement du sport et au CNDS, instrument de répartition des ressources au profit du sport amateur, le pauvre sport amateur que la manne des paris en ligne est supposée renflouer de quelques millions.
Tout d'abord, l'évolution des recettes n'est absolument pas connue. Malgré l'élargissement de l'assiette des prélèvements, rien ne garantit un financement constant du CNDS. Deuxièmement, et ce doit être la cinquième ou sixième fois que nous nous exprimons sur ce sujet dans l'hémicycle, nous sommes certes toujours partants pour tenter de grappiller quelques sous, compte tenu de la grande misère du budget du sport, surtout amateur. Mais les sommes dont nous parlons sont dérisoires par rapport aux enjeux du financement des infrastructures et des politiques sportives dont notre pays a besoin !
Les missions et commissions se sont multipliées ces derniers temps : la commission « grandes salles » confiée à Daniel Costantini par Rama Yade, la mission confiée à notre collègue David Douillet sur les grands événements sportifs, la mission d'information parlementaire sur les grandes infrastructures… Le diagnostic est toujours le même, et ne changera pas : nous manquons d'équipements sportifs dans tous les domaines. Il est temps d'agir de façon significative, et non au gré de quelques petits millions grappillés sur le sport professionnel,…