Ce qui m'a particulièrement convaincu, c'est la dimension morale du débat, à laquelle je m'en tiendrai.
En effet, en définitive, en voulant accélérer l'examen de ce projet, et même simplement en le présentant, vous soulevez, au nom de la morale du jeu, une question fondamentale : celle de la morale politique.
En vous écoutant, je pensais à cette tirade de Ruy Blas : « Bon appétit, messieurs ! Ô ministres intègres ! Conseillers vertueux ! ». Derrière ce projet de loi, il y a la défense d'intérêts privés au détriment de la défense de l'intérêt collectif. Ne serait-ce que pour cela, il faut voter cette motion de rejet.
Outre Victor Hugo, vous me faites penser aussi à la devise des Shadoks : « Quand on ne sait pas où l'on va, il faut y aller le plus vite possible »… Mais vous n'en retenez que la deuxième partie, car vous, vous savez où vous allez : vers le grisbi, le tout-fric.
Vous faites aujourd'hui la démonstration que ce n'est pas l'intérêt collectif qui vous intéresse mais les intérêts particuliers, plus précisément les intérêts financiers de vos amis. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)