…afin de définir un cadre européen de coopération, en particulier judiciaire, sur lequel nous pourrions nous appuyer pour faire respecter les règles que nous nous donnerions.
Tout cela ne plaide pas en faveur d'une loi qu'il faudrait voter en urgence, et qui viserait uniquement à permettre, à partir du 1er juin, de parier sur une équipe de France aux chances de laquelle le ministre lui-même admet ne guère croire. Monsieur le ministre, pardonnez-moi de vous dire que l'on pourrait mieux encourager les parieurs ; mais s'il s'agit de votre conviction… Pour ma part, j'avoue n'éprouver guère plus de sympathie pour M. Domenech dans le domaine sportif que pour M. Sarkozy en politique : très similaires, leurs résultats ne préparent pas la France aux grandes compétitions internationales.
Quoi qu'il en soit, il n'est pas normal d'écarter ainsi des questions essentielles. Parce que la coopération européenne est indispensable, ces évolutions devraient nous conduire à suspendre ce débat et à reporter l'examen du texte afin d'y travailler de nouveau à la lumière de la réflexion qui sera menée – avec succès, je l'espère – au niveau européen. En effet, vous le savez, les lois que vous allez faire voter et les règles que vous avez fixées ne seront efficaces que si vous êtes capables de les faire respecter par d'autres, par des pays dont les lois diffèrent. Quelle que soit la législation que vous aurez choisie, vous ne pourrez la faire respecter si elle n'est pas reprise et garantie par les autres États. Je le répète, la coopération européenne est donc absolument indispensable.