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Intervention de Daniel Goldberg

Réunion du 25 mars 2010 à 15h00
Droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales pour les étrangers non ressortissants de l'union européenne résidant en france — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Goldberg :

Que ne proposez-vous donc, monsieur Vanneste, un concours de français à l'entrée des isoloirs pour déterminer si les citoyens français maîtrisent ou non notre langue ! Suivez-le, chers collègues de la majorité !

Allons même plus loin ! Revenons sur le droit d'association reconnu en 1981, sur les droits syndicaux, sur le droit de vote aux élections prud'homales, sur le droit d'élire les représentants des parents d'élèves dans les conseils d'école, au nom de la sacro-sainte – mais elle l'est aussi pour moi – citoyenneté française.

Mme Hostalier l'a dit, les procédures de naturalisation sont longues, compliquées et restrictives. Monsieur le secrétaire d'État, il y a quelques mois, alors que vous étiez au banc du Gouvernement pour discuter d'un texte qui, lui non plus, ne correspondait pas totalement à votre champ ministériel, nous avions eu un débat sur le délit de solidarité. J'avais alors dénoncé les restrictions à l'acquisition de la nationalité française par une femme en situation régulière qui aurait hébergé son conjoint ou le père de ses enfants. Vous m'aviez promis, suite à l'un de mes amendements, que la situation serait réglée. Ce n'est hélas toujours pas le cas !

Et que dire des grandes phrases que nous avons entendues ! La République serait en danger ! Vous en appelleriez presque à Valmy, monsieur Vanneste, si nous n'étions autant qualifiés que vous à en porter les valeurs. Rappelons-le : nous ne parlons que des élections municipales.

Monsieur Vanneste, vous avez dit en commission des lois qu'est citoyen celui qui en a les droits parce qu'il le veut et parce qu'il le mérite. Vous êtes convaincu, et c'est sans doute ce qui ressortira de nos débats, qu'il faut mériter le droit, non seulement d'être français, mais surtout de choisir son maire. Nous n'avons pas la même conception de ce que l'on appelle la méritocratie.

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