M. le rapporteur a le droit de se tromper dans les jugements qu'il porte, ainsi qu'il le démontre depuis hier soir. En revanche, il ne doit pas se tromper sur les faits. Ce n'est pas le CNOSF qui a promu la mission d'information dont il a été question mais, je vous le rappelle, M. Gaëtan Gorce. Vous n'étiez pas encore député, aussi ne peut-on guère vous en vouloir. Reste qu'en tant que rapporteur, vous avez le devoir de réviser votre petite leçon.
C'est bien Gaëtan Gorce qui a demandé la constitution d'une commission d'enquête parlementaire au cours du second semestre 2006, le président Debré ne consentant qu'à la création d'une mission d'information parlementaire, lancée en décembre 2006 sous la présidence de M. Juillot. Mission au sein de laquelle, je vous l'ai indiqué hier, les députés UMP ont brillé par leur absence, sous prétexte de ne pas se laisser repasser la « patate chaude » du sénateur Humbert. Le CNOSF n'a donc strictement rien à voir avec le travail parlementaire, vous devriez le savoir.
Nous ne comprenons pas, monsieur le rapporteur, votre entêtement à refuser, sinon d'empêcher que les clubs paient les agents – ce qui est notre position – mais qu'au moins, en cas de double mandatement, une date butoir soit prévue, afin que l'agent du joueur ne devienne pas subitement, la veille de la signature d'un transfert, l'agent recruteur du club.
Je souhaite vous faire part du trouble provoqué dans les rangs UMP par votre entêtement. M. Depierre, UMP certifié et qui n'est pas n'importe qui puisqu'il préside le groupe d'études sur le sport, a déclaré à la tribune rejeter votre position, refusant que les clubs rétribuent les agents.
Dernier point : certains députés du groupe UMP qui ne connaissaient pas les enjeux de ce texte m'ont avoué, eux aussi, leur trouble. Leur bon sens les conduit en effet à ne pas comprendre comment on peut demander à l'une des parties de payer le conseil de l'autre.