Chers collègues, dois-je vous rappeler qu'hier, il y a déjà eu un incident de séance lié à un décompte malheureux ? J'aimerais que cela ne se reproduise pas : vous ne gagnerez pas de temps en nous provoquant ou en nous empêchant de parler.
Que Mme la secrétaire d'État, par méconnaissance ou par mépris, affirme que nous n'avons rien fait, montre bien qu'elle a oublié de lire le rapport de M. Juillot. Nous avons fait une proposition reprise dans ce rapport visant à ce que les joueurs paient leur agent. Je ne reviendrai pas sur notre argumentaire d'hier mais il faut souligner que le fait que ce ne soit pas celui qui commande qui paie constitue une première dans le droit français – on n'a encore jamais vu la défense recruter l'avocat de la partie civile et le rémunérer ! Ce que vous proposez est totalement illogique.
C'est sur ce problème fondamental que tout achoppe. Vous prétendez vouloir moraliser le sport alors que vos initiatives reviennent à légaliser ce qui est illégal. Il vous faudra beaucoup de talent et beaucoup d'impudence pour parvenir à nous convaincre qu'il s'agit de moralisation.
Quant à l'amendement n° 17 , monsieur le président, nous y sommes favorables, car il nous paraît essentiel que la liste des agents sportifs autorisés à exercer leur discipline soit connue. Il conviendrait également que lesdits agents fournissent à chaque début d'année la liste des joueurs sous contrat auxquels ils sont liés. Le problème est réel. Les auditions de la mission Juillot ont montré que M. Bernès était dans l'incapacité de dire qui il avait sous contrat. Dans ces conditions, comment pourrait-il y avoir de la clarté, de la morale et de la transparence ?