Je vous remercie pour cette présentation très complète du secteur énergétique. J'appelle également de mes voeux un changement de la dénomination de votre institut. Par ailleurs, je souhaiterais souligner la qualité de la formation que vous dispensez, qui constitue un précieux atout pour l'économie française.
Vous avez bien présenté les différents scénarios concernant le niveau des émissions de CO2. Ainsi, d'ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre devraient augmenter de 2 % par an. Peut-on limiter cet accroissement à 1,5, voire à 1 % ? L'impact sur l'environnement de telles variations serait en effet considérable.
Deuxièmement, comme vous l'avez rappelé, les réserves de pétrole et de gaz permettront de couvrir, respectivement, une période de 40 ans et de 60 ans de consommation, ce qui est un horizon très proche. À cet égard, vous avez évoqué les réserves qui pourraient être trouvées dans les schistes bitumineux du Canada. Je m'interroge également sur le potentiel en pétrole et en gaz que pourrait recéler la région arctique.
Troisièmement, en ce qui concerne les énergies du futur, pourquoi ne pas accorder une plus grande importance à l'action des vagues ? Par ailleurs, vous n'avez pas beaucoup parlé de l'hydrogène. Quelle pourrait être son utilité en matière de transports automobiles, voire aériens ?
Quatrièmement, en ce qui concerne les pourcentages énergétiques, même si la croissance en produits énergétiques est limitée à 1 % par an d'ici 2050, un graphique montre que, à cette date, l'énergie nucléaire ne contribuera que pour 6 % à l'ensemble des économies d'énergie au plan mondial. Dans ces conditions, je ne vois pas comment, si ce n'est par une rupture technologique, il sera possible de répondre à la demande énergétique, même d'un niveau modéré.
Cinquièmement, l'Alliance nationale de coordination de la recherche pour l'énergie (ANCRE) est une initiative remarquable qui dispose d'un fort potentiel. Je serai attentif à ses résultats. À cet égard, quelles coopérations avez-vous mises en place avec les pays européens ?
Enfin, j'observe que l'Europe et les États-Unis ont été mis à l'honneur à la conférence de Copenhague, alors que ce sont surtout l'Asie et le Moyen-Orient qui influeront à l'avenir sur la demande de produits énergétiques et l'émission de CO2.