Je souhaite moi aussi, madame la secrétaire d'État, insister sur l'importance de cet observatoire.
Aujourd'hui, on ne sait pas, par exemple, si les auteurs de violences sont des hommes ou des femmes. Il y a donc une urgence absolue. De même, nous n'avons pas de statistiques sexuées fiables sur les violences subies au travail ou dans le domaine public, hors les résultats de l'enquête menée en 2000.
L'observatoire de la Seine-Saint-Denis fait effectivement un travail remarquable, mais les données qu'il collecte, parcellaires, ne représentent pas forcément la réalité de l'ensemble de la France.
Autant nous souhaitions que cet observatoire puisse entretenir des liens avec l'observatoire de la délinquance et l'INSEE, autant nous pensons que ces violences sont des violences de genre, spécifiques, faites aux femmes parce qu'elles sont des femmes. Cela n'a rien à voir avec la délinquance que l'on peut observer en général.
Nous appelons donc vraiment de nos voeux un observatoire dédié aux violences faites aux femmes. Il faut absolument connaître précisément cette réalité afin de nous assurer que les mesures que nous prenons sont adaptées et de pouvoir, si nécessaire, les réexaminer.