Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, au-delà du travail remarquable accompli par les membres de la mission d'évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes, le meurtre de Tanja tuée par son ex-compagnon interpelle les consciences. L'affaire de Fontenay-sous-Bois met en évidence les lacunes des dispositifs actuels de protection des victimes.
J'apporte mon soutien à l'ensemble du dispositif de la proposition de loi, qui tend vers une approche globale du problème.
Je souhaite poser la question des moyens mis à la disposition des acteurs en charge de lutter contre les violences. Un agent de police a reconnu qu'il n'était pas possible de protéger Tanja en raison d'un déficit de moyens humains. La malheureuse victime avait pourtant à de nombreuses reprises alerté les autorités. Nous connaissons tous aujourd'hui sa fin tragique.
Comment aider ces femmes entre le moment où les faits de violence ont été signalés et celui où une solution est apportée ? Nous savons que cette période est pour toutes un calvaire, fatal pour certaines.
Sous l'impulsion du Premier ministre, la lutte contre les violences faites femme a été déclarée grande cause de l'année 2010. La présidence espagnole de l'Union européenne a également pris des engagements en la matière. La mission d'évaluation de notre Assemblée continue ses travaux, qui ont déjà eu pour fruit cette proposition de loi.
Je me réjouis de tous ces signaux positifs qui montrent une prise de conscience du problème et témoignent du volontarisme des pouvoirs publics, décidés à enrayer ces comportements déviants.
Cependant, j'aimerais savoir comment le Gouvernement envisage de concilier l'objectif d'une lutte efficace contre ces violences avec l'objectif de la RGPP de supprimer un poste de fonctionnaire sur deux partant à la retraite. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)