L'amendement de M. Folliot nous laisse circonspects, c'est pourquoi il nous paraît pertinent de le compléter par les mots « et des cinq ministres concernés » en nous inspirant, une fois n'est pas coutume, de la pensée présidentielle.
Rappelez-vous, le Président de la République avait dit qu'il évaluerait les ministres et les préfets. Avec l'amendement n° 231 tel qu'il est rédigé, le danger est que, si la lutte contre l'économie souterraine ne réussit pas, on désigne cinquante boucs émissaires, c'est-à-dire des agents du fisc, alors qu'ils ne sont pas les responsables de l'action.
« Pourquoi ne faites-vous rien contre la mafia russe de l'arrière-pays niçois ? » avais-je demandé du haut de cette tribune à Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre de l'intérieur, puis ministre de l'économie et des finances. Là, il y a de la fraude, de l'économie souterraine, et M. Ciotti le sait fort bien : interrogez n'importe quel chauffeur de taxi à Nice, il vous dira où sont ces voyous. Mais on n'y touche pas parce qu'on ne veut pas indisposer MM. Poutine et Medvedev. Voilà la réalité !