Si nous avons approuvé telle ou telle mesure, nous avons dénoncé celles qui sont inefficaces ou dangereuses pour les libertés ou pour la liberté des collectivités territoriales. Nous vous avons proposé de mener une politique de sécurité moderne, mais vous avez refusé de nous entendre, de revoir votre stratégie ; vous n'avez pas écouté ceux qui, depuis 2002, vous rappellent que la suppression de la police de proximité est le péché originel de Nicolas Sarkozy en matière de sécurité. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
Delphine Batho vous l'a dit : nous en sommes revenus à une police des années soixante, coupée de la population, hiérarchisée, centralisée, orientée sur la seule expertise technique – d'où le malaise qui affecte la police nationale.
Les suppressions de postes ? J'ai encore à l'esprit, chers collègues, les interventions de la droite, de Nicolas Sarkozy en particulier, demandant au ministre de l'intérieur Daniel Vaillant de « mettre du bleu dans les quartiers » quand, aujourd'hui, vous expliquez que les effectifs ne constituent pas une question importante, que la vidéosurveillance va tout régler et que vous êtes sur la bonne voie. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur quelques bancs du groupe GDR.) Non ! Il y a échec !
Les UTEQ sont une mesure de replâtrage et nous savons tous que le ministre de l'intérieur est en train d'en préparer la suppression. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)