Je me réjouis que la sagesse commence à se frayer un chemin auprès de la commission et du Gouvernement ! Je vous remercie, madame la ministre, d'avoir considéré que la messagerie électronique devait être protégée, sanctuarisée, car il s'agit d'une correspondance privée. Dans le cas contraire, la police de l'internet eût été une police de la correspondance privée, ce que nous avons dénoncé. Je vous remercie, madame la ministre, d'avoir été très claire sur ce point.
J'ai reçu un mail, moi aussi, d'un homme de ma génération. Il serait d'autant plus angoissé si on lui coupait sa messagerie électronique que nous sommes au mois de juillet et que ses enfants partent comme tous les ans, sac à dos, dans des pays exotiques. À moins d'avoir un téléphone satellitaire, très coûteux, le téléphone ne marche pas, et le seul moyen qu'ils ont, leur mère et lui, d'être rassurés, c'est de recevoir quelques mots disant que tout va bien.
Cet argument m'a fait frémir. Que se passerait-il si nous avions coupé cet accès à la messagerie électronique ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)