Je trouve paradoxal de soutenir les enseignants du lycée Adolphe-Chérioux qui réclament, légitimement, plus de sécurité et de protection, face à une délinquance il est vrai de plus en plus violente, et dans le même temps de défendre une motion de rejet sur un texte qui va dans le sens de leur appel et répond en partie à leur demande. La protection des établissements scolaires est justement l'un des apports du texte, qui prend les mesures demandées par les enseignants qui subissent au quotidien cette délinquance.
Nos collègues souhaitent le rejeter, estimant que le Gouvernement n'est pas allé assez loin et que des mesures manquent, dont certaines peuvent d'ailleurs interpeller la majorité. Nous leur proposons donc, plutôt, de voter d'abord ce texte et de travailler ensuite avec nous – pourquoi pas, monsieur le ministre ? – à une LOPPSI 3 prenant en considération leurs propositions. Car nous ne nous voyons pas expliquer à ces enseignants, qui doivent nous regarder et nous supplient de les aider, que nous préférons remettre à plusieurs mois un texte qui répond en partie à leurs préoccupations, parce que nos collègues du groupe SRC l'estiment incomplet !
Je vous demande donc, chère collègue, ne serait-ce que pour ces enseignants, de retirer votre motion. Nous vous tendons la main pour que, dès le vote du présent texte, nous rédigions ensemble la future LOPPSI 3. Nous serons autrement contraints – croyez que je le regrette – de rejeter cette motion. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)