Vous constatez, mes chers collègues, que j'ai voté contre l'amendement. Je considère en effet que sa rédaction est entachée d'incertitudes. Cela étant, je ne voudrais pas qu'un malaise s'installe au sein de la majorité. La Commission des affaires économiques a vocation à défendre l'agriculture, et je n'accepterai pas que l'on oppose défense de l'agriculture et défense de l'environnement. Les agriculteurs ont suffisamment de problèmes sans que nous y ajoutions des contraintes environnementales. Cela ne signifie pas, pour autant, que votre amendement soit juridiquement irréprochable ou dépourvu d'effets indésirables. Mme la secrétaire d'État a donc dit ce qu'elle en pensait, comme c'est son droit.
En ce qui me concerne, pourquoi, en tant que président de la commission des affaires économiques, n'ai-je jamais rencontré le président du groupe d'études sur les fruits et légumes ? Par le passé, un seul est venu me voir : il s'agit de Jean-Michel Ferrand, à propos du coefficient multiplicateur, à l'époque où M. Gaymard était ministre. J'ai réglé l'affaire au téléphone avec le Président de la République, Jacques Chirac, avant de faire voter l'amendement en séance publique. Mais, je le répète, cette fois-là, on était venu me trouver…
Je souhaite que nous n'en restions pas là. Je vous propose, madame la secrétaire d'État, d'organiser un groupe de travail qui nous permettra, avec les agriculteurs et sans aller contre les règlements européens, de faire droit à des demandes qui ne sont pas excessives.