Le problème est qu'on veut nous faire croire que la vidéoprotection permettra d'accroître la sécurité de nos concitoyens. Or, il n'en est rien.
J'en viens à la lutte contre la cybercriminalité. Il faut naturellement réguler Internet, mais nous aimerions en savoir plus sur les financements prévus. Le rapporteur a indiqué que la charge en reviendrait à l'État, mais nous avons pu constater que rien n'avait été prévu en la matière dans le cas de la loi Hadopi.
À la lecture de ce texte, on peut avoir l'impression que l'utilisation d'Internet est pour vous une circonstance aggravante. J'aimerais donc que vous vous expliquiez, monsieur le ministre, sur votre conception de l'Internet.
En matière de pédopornographie, vous vous concentrez sur les moyens de diffusion, mais pas sur les causes – les auteurs des images – ni sur les victimes. Nous souhaiterions également avoir plus de détails sur les modalités techniques renvoyées au décret. On peut redouter que le dispositif soit inconstitutionnel, car le Conseil constitutionnel avait censuré la loi Hadopi 1 au motif que seule une autorité judiciaire, et non une autorité administrative, comme le prévoit l'article 4 de ce texte, peut restreindre l'accès à Internet.